Dévoilement du Bilan-Faim 2022
Chaque année, Moisson Beauce répond, en collaboration avec plus d’une cinquantaine d’organismes, à 150 000 demandes d’aide alimentaire.
Le tiers touche des enfants
1 personnes sur 5, qui fait une demande, a un travail
Crédit photo: Louise-Andrée Drouin
Ville de Saint-Georges, le 27 octobre 2022 – En l’espace d’un an seulement, le nombre de demandes d’aide alimentaire auxquelles répond Moisson Beauce a augmenté de 20 %. Le nombre de personnes aidées depuis la pandémie a explosé, alors que ce sont aujourd’hui 150 000 demandes d’aide alimentaire, chaque année, à qui Moisson Beauce doit répondre, en collaboration avec ses organismes accrédités, une augmentation de 26 % depuis 2019.
C’est en effet ce que révèle le Bilan-Faim 2022 des Banques alimentaires du Québec (BAQ), dont fait partie Moisson Beauce, qui consolide les données socioéconomiques provenant de plus de 1 200 organismes desservis par le réseau. La situation est d’autant plus inquiétante avec l’inflation qui atteint des sommets et qui rajoute un fardeau sur les plus vulnérables.
Alors que l’on craint une prochaine récession, dont les effets viendraient s'ajouter aux difficultés causées par la pandémie et aux impacts de l’inflation, le réseau BAQ aura assurément besoin d’un plus grand soutien du gouvernement.
Plusieurs banques alimentaires manquent de denrées
Le réseau se retrouve sous une forte pression face à la demande grandissante depuis deux ans et 62% des organismes ont déclaré avoir manqué de denrées par leurs sources d’approvisionnement usuelles dans la dernière année. La grande majorité a dû se résoudre à faire des achats. Le réseau est doublement impacté : les organismes ont moins de denrées et les denrées coûtent plus cher. Moisson Beauce n’en fait pas exception. L’organisme a dû acheter plus de 200 000 $ de denrées au cours de la dernière année pour pallier à la demande.
« Après plus de deux ans de résilience face aux changements constants, nos communautés sont plus vulnérables que jamais face aux problèmes d’insécurité alimentaire. La hausse constante du coût de la vie a un impact majeur sur les clientèles desservies, qui voient leur précarité financière et alimentaire augmenter. Plus que jamais, afin de pallier à la demande grandissante, nous devons faire des achats, ce qui occasionne des dépenses majeures pour l’organisme », observe Lisa Faucher, directrice générale par intérim de Moisson Beauce.
Les visages de la faim en RÉGION :
· 33.4 % des bénéficiaires de l’aide alimentaire sont des enfants;
· 19.9 % de l’ensemble de nos demandes sont pour des gens sur le marché du travail, soit une hausse de 5 % du nombre de travailleurs ayant recours aux paniers de provisions entre 2019 et 2022;
· 64 % des demandes pour les services de paniers de provisions proviennent de ménages dont la source principale de revenus est l’aide sociale, une pension de vieillesse ou l’assurance-emploi.
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